Une histoire de noix tigrée
Après un passage dans le Puy de Dôme et le Cantal, je repars en direction de la Normandie, mais avant cela je dois faire un arrêt en Corrèze. Il y a quelques années, nous nous étions arrêté sur la rivière la Vézère lors d'un autre road-trip. Non loin de là il y a un plan d’eau qui semble intéressant où la pêche de nuit n’est pas autorisée, pile poile ce qu’il me faut.
Arrivé sur place dans la matinée, je décide de trouver un lieu pour poser le camion avant d’aller faire le tour du plan d’eau. L’emplacement est juste top à 50m du plan d’eau. Le programme est le suivant : repérage, amorçage, coup du soir suivi du coup du matin. Vous le lirez dans les lignes à venir, que tout ne va pas se passer comme prévu.
Première chose à faire repérage, polarisante et jumelle, c’est parti. J’approche de l’eau, un pêcheur au feeder accompagné du garde de pêche, parfait pour prendre des informations. Après une longue discussion avec le garde et de nouveaux éléments en main, je vais prospecter une zone qui semble un peu délaissée car “éloignée des parkings”. La zone semble intéressante, quelques gros enrochements, quelques herbiers en bordure et en soulevant 2 ou 3 cailloux au fond de l’eau sur la bordure une écrevisse s’en échappe. Les hautes herbes sur le bord peu piétinées, me laissent à penser que le poste ne doit pas être trop souvent pêché, du moins pas en cette saison.
Côté pêche, j’irai amorcer dans la soirée, mais je ne pécherai pas le coup du soir. Afin de ne pas créer de pression sur le poste tout juste amorcé. Au petit matin, installation sur le poste, je ne voix pas trop d’activité, si ce n’est quelque blanc en surface. De plus le fond sur le poste est assez dur, donc pas de remontée de gaz lorsque le poisson s’alimente sur le fond. Le soleil se lève, avec de bien belles couleurs, l’ambiance au bord de l’eau est plutôt agréable. Avant de commencer quoi que ce soit, je remets 2 poignées de noix tigrées sur mes deux spots en bordure. Côté eschage, rien de bien compliqué 2 noix tigrées équilibrées par un morceau de liège et le tout accompagné un petit stick de noix tigrées broyées et boostées avec l’extrait de noix tigrée proposé par Appâts baits. La première ligne est placée à quelques mètres du bord. Je n’aurais pas le temps de placer le second montage que le détecteur de touche s’emballe, cela ne fait pas 10 minutes que la ligne est placée. Un poisson très puissant, je subis plus que je ne contrôle. Cela fait plaisir de ressentir de telles sensations. Après m’avoir pris une bonne dizaine de mètres, je reprends la main sur la situation. Le combat est long et le poisson vraiment puissant. Le combat ressemble beaucoup aux communes de rivière. C’est vraiment l’espèce que je préfère en carpe. Elles sont beaucoup plus proches de la souche dite “sauvage”, le plus souvent assez longues et leur morphologie est faite pour nous en faire voir de toutes les couleurs. La première remontée en surface, me confirme que c’est bien une commune et plutôt jolie niveau gabarit. Je comprends pourquoi le combat s’éternise. Mais finalement, la belle rend les armes et je peux ainsi glisser ce poisson bien long et large dans l’épuisette.